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Rencontres internationales de Montréal sur l’éducation en prison organisées par la Chaire UNESCO : Un succès!

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La Chaire UNESCO de recherche appliquée pour l’éducation en prison, affiliée au Cégep Marie-Victorin, fait un bilan plus que positif des premières Rencontres internationales de Montréal sur l’éducation en prison qui se sont déroulées du 16 au 18 octobre derniers. Réunissant une foule diversifiée et passionnée, ce premier colloque d’envergure internationale a mis en scène de manière novatrice les enjeux de recherche et de développement de programmes d’éducation en contexte carcéral. L’événement s’est déroulé durant la Semaine nationale de la réhabilitation sociale, donnant lieu à des discussions publiques, ouvertes et inclusives.

Des retombées positives

  • Une centaine de personnes participantes (comprenant à la fois des gestionnaires de programme et des personnes ayant été incarcérées) provenant de 15 pays, dont le Mexique, le Brésil, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Roumanie, la France, l’Espagne et l’Irlande. Cette diversité de parcours a mis de l’avant la richesse des différents contextes d’éducation à travers le monde, de même que certaines expériences communes : la volonté d’ouvrir les contextes carcéraux aux enjeux sociaux, l’engagement des personnes praticiennes dans leur volonté d’accompagner les personnes apprenantes tout au long de leur vie, peu importe où elles se trouvent et les difficultés universelles d’effectuer ce travail d’éducation dans un tel contexte.
  • Quatre thématiques ont été abordées : la valorisation de l’éducation non formelle en prison, les programmes spécifiques aux communautés des femmes et des Autochtones en détention favorisant la réhabilitation sociale, les pratiques artistiques facilitant le développement de l’agentivité des personnes détenues, et l’insertion socioprofessionnelle par l’apprentissage de compétences diversifiées.
  • La richesse des échanges entre les pays du Sud global, la perspective nord-américaine et les contextes européens et océaniens a permis de prendre conscience de la perspective holistique, œcuménique et décloisonnée de la Chaire à partir de Montréal, qui lui permet d’établir des ponts entre des domaines culturels et sociaux souvent éloignés.
  • La table ronde de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) a mis de l’avant un modèle concerté au niveau municipal et communautaire de pratiques d’éducation en contexte carcéral et post-carcéral, à partir de la dynamique des villes d’Edmonton, Clermont-Ferrand, Cork, Marrakech et Dakar.
  • Le développement d’une vision partagée de la pédagogie en milieu carcéral dans le domaine de l’éducation en prison à l’orée de la criminologie et de l’intervention en milieux carcéraux et post-carcéraux, combinant à la fois la recherche et les pratiques innovantes.
  • Un ensemble d’éléments qui permettent de mettre sur pied une communauté internationale de pratiques, tant dans le domaine de la recherche que dans celui de l’éducation.

Dans son mot de clôture, Daniel Baril, président du conseil d’administration de l’UIL, soulignait que « ce colloque a permis de dégager des perspectives ambitieuses pour l’avenir de l’éducation en prison. Il a été souligné que l’éducation ne doit pas être vue uniquement comme un outil de réinsertion ou de réduction de la récidive, mais comme une quête de dignité, de liberté et d’épanouissement personnel. Dans un environnement souvent marqué par l’exclusion et la privation, l’éducation en prison constitue un moyen de transformation profonde, permettant aux détenus de se réapproprier leur vie et leur identité. Il est de notre responsabilité collective de garantir que le droit à l’éducation soit respecté et promu dans tous les contextes, y compris en milieu carcéral, afin de contribuer à un avenir plus juste, inclusif et humain pour toutes et tous ».

Louis Gendron, directeur général du Cégep Marie-Victorin, soulignait quant à lui que « depuis plus de 50 ans, le Cégep Marie-Victorin a su bâtir une expertise unique au Québec dans le domaine de l’enseignement en milieu carcéral. Ce colloque est une démonstration vivante de la place importante qu’occupe la recherche au Cégep. Cet événement a offert une excellente occasion de découvrir les pratiques et recherches actuelles et novatrices en matière d’éducation en milieu carcéral à travers le monde. Nous sommes fiers que la Chaire UNESCO se positionne comme une référence dans le domaine, qu’elle participe au rayonnement du Cégep à l’international et qu’elle offre la chance aux personnes étudiantes de s’impliquer dans des activités de recherche ».

Cet événement, que certains ont qualifié d’important pour l’éducation en prison, a été organisé en collaboration avec le Département d’éducation et formation spécialisées de l’UQAM, l’École de criminologie de l’Université de Montréal, la Société de criminologie du Québec, l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL basé à Hambourg) et l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA), avec le soutien financier du ministère de la Sécurité publique du Québec et du Fonds de recherche du Québec.

À propos de la Chaire UNESCO

La Chaire UNESCO de recherche appliquée pour l’éducation en prison du Cégep Marie-Victorin diffuse des activités de recherche sur l’éducation en milieu carcéral, en mettant de l’avant le rôle fondamental que l’éducation joue dans la réinsertion sociale des personnes incarcérées, qui sont parmi les populations les plus vulnérables et les plus marginalisées des sociétés. À partir d’un point de vue distinct dans l’environnement de l’éducation carcérale, la Chaire UNESCO vise à améliorer les pratiques d’éducation dans le continuum carcéral à travers des recherches et la mise en réseau des personnes engagées dans les différentes pratiques d’éducation en contexte carcéral.

Crédit photo : Maryse Boyce / Panel du collectif Walls To Bridges (Canada)