Orthographe (O)
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Régularités en orthographe
La langue française est truffée de complexités orthographiques. Ce n’est pas surprenant! Avec les 26 lettres de l’alphabet, on peut créer 36 sons. Et plusieurs de ces sons peuvent s’écrire de plusieurs façons différentes (« o » peut s’écrire o, au, eau, ho, aux, ault, ô…)
Comment s’y retrouver? Malheureusement, il n’y a pas de règle infaillible pour maitriser l’orthographe, mais on peut utiliser certains trucs. Attention! Ce sont des généralités, il y a quand même toujours des exceptions!
- Écrire au son : cela fonctionne seulement dans environ 50 % des cas en français. C’est bien peu! Une première association son-lettre peut tout de même servir de point de départ.
- Faire des regroupements liés au sens ou à la famille des mots (par exemple, laid a un « d » final muet, mais il fait partie de la même famille que laideur, alors que lait est de la famille de laitier ou de laiterie.)
- Repérer les régularités orthographiques (généralement, le son « o » à la fin d’un mot s’écrit « eau »; généralement, les noms féminins qui finissent par « é » ne prennent pas de « e » final, comme amitié, activité, liberté…)
Le RIRE (Réseau d’information pour la réussite éducative) propose un tableau des dominances orthographiques. On y note entre autres que les verbes qui se terminent par le son « ke » s’écrivent toujours avec « qu » ou que pour faire le son « j » devant le « i », on utilise toujours le « g »! Ce tableau très intéressant est accessible en ligne : Dominances orthographiques.
Le Dépanneur linguistique a répertorié différents sites qui traitent de particularités (et de généralités) orthographiques. N’hésitez pas à les consulter!
ANT ou ENT?
Théorie
F ou PH?
Théorie
Exercice 1
Exercice
Les consonnes doubles
Théorie
Théorie - Erreurs fréquentes liées aux consonnes doubles
Ancienne ou nouvelle orthographe
On entend plusieurs choses (dont quelques mythes à défaire) à propos de la nouvelle orthographe. Voici quelques affirmations au sujet de la nouvelle orthographe qui permettront de rétablir les faits! (En passant, on ne dit pas les chevals…)
Rectification de l’orthographe : qui, quand, pourquoi?
La langue évolue. Dans la vie de tous les jours, la langue orale se transforme très rapidement. On a besoin d’une nouvelle expression? On l’invente! Et, parfois, on crée une mode, ou l’expression passe à l’usage et s’ajoute au lexique de toute une communauté. De son côté, la langue écrite normative (celle qu’on retrouve dans les dictionnaires et les grammaires) évolue bien plus lentement.
Pour limiter l’écart entre la langue d’usage (celle qu’on utilise) et la langue normative (celle des dictionnaires), il arrive qu’on propose des réformes de l’orthographe. La plus récente remonte à 1990 et a été proposée par le Conseil supérieur de la langue française, en France. Un peu plus de 5 000 rectifications de l’orthographe ont été proposées. Au Québec, dès 1991, l’OQLF s’est déclaré favorable aux différentes propositions. Toutefois, même si elles viennent de linguistes, il n’est pas dit que ces rectifications passeront à l’usage, et encore moins qu’elles seront automatiquement adoptées. C’est pourquoi, plus de 40 ans plus tard, nous voyons encore deux orthographes cohabiter, l’ancienne et la nouvelle! D’ailleurs, encore aujourd’hui, l’Office québécois de la langue française estime que ni les graphies traditionnelles ni les nouvelles graphies ne doivent être considérées comme fautives.
Quels mots sont affectés?
La réforme de l’orthographe de 1990 propose de grandes orientations qui affectent l’orthographe des mots. On peut les consulter sur le site du Renouvo (Réseau pour la nouvelle orthographe du français). Certains mots sont passés dans l’usage rapidement (évènement, sociohistorique, maitre…) alors que d’autres peinent à se faire une place.
Ancienne ou nouvelle orthographe, laquelle privilégier?
Faut-il opter pour l’ancienne orthographe ou pour la nouvelle? Il n’y a pas d’obligation à choisir l’une ou l’autre, et tout de la nouvelle orthographe n’est pas passé dans l’usage. On peut donc décider d’utiliser l’une ou l’autre, mais certains principes méritent d’être respectés :
- Idéalement, il faut choisir l’une ou l’autre et rédiger avec constance. Toutes les rectifications proposées n’ont pas à être adoptées dans un même texte (par exemple, on peut écrire, dans un même texte, apparaitre et oignon), mais il faut préférablement garder la même graphie pour un même mot tout au long du texte. Au Québec, les deux orthographes sont acceptées dans les travaux scolaires, mais mieux vaut choisir une graphie uniforme!
- Si on adopte une des grandes règles, il serait plus logique de l’adopter dans son ensemble, pour tous les mots formés de la même façon (tous les mots formés avec extra-, intra-, infra- et ultra- écrits avec la soudure au lieu du trait d’union, par exemple).
Si cette question vous intéresse, le CCDMD propose un balado intitulé « Les changements orthographiques démystifiés! ».
Théorie
- Animation : Nouvelle orthographe : mythes et réalités