Témoignage d’une étudiante en Travail social en stage au Sénégal
Travail social 2025.02.24

Quatre personnes étudiantes en Travail social réalisent un stage d’intervention de 12 semaines à Dakar, au Sénégal. Les stagiaires rédigeront des articles et partageront leurs observations et leurs expériences personnelles ainsi que les réflexions qui en découlent. Voyez le témoignage de Lilyana Chacon.
Dès mon arrivée au Sénégal, j’ai été instantanément émerveillée par ce que j’y découvrais. La gastronomie, notamment avec des plats comme le Thiéboudiène, le plat national à base de riz et de poisson, et le Yassa, accompagné d’une sauce à l’oignon et de poisson, poulet ou viande, ainsi que l’hospitalité et la convivialité des Sénégalaises et des Sénégalais m’ont immédiatement impressionnée. Chaque interaction était chaleureuse et la nourriture, bien que différente de ce que j’avais l’habitude de manger, était très bonne. Chaque jour, j’étais en découverte de nouveaux aspects de cette culture.
Cependant, peu à peu, l’adaptation se faisait lourde. Chaque fois que je croyais avoir trouvé mes repères, je devais m’adapter à une nouvelle réalité. Après quelques semaines, j’ai ressenti le mal du pays, en constatant les multiples différences culturelles et les habitudes de vie. Des aspects simples comme l’utilisation du seau et du bidet dans la douche, le nombre de personnes dans les rues, la nécessité de saluer chaque individu croisé, le concept du temps, plus flexible et lent, ainsi que la place accordée à la femme dans une société collectiviste sont des habitudes auxquelles je croyais m’être accoutumée, mais qui commençaient à peser sur moi.
À partir de ce moment, j’ai compris que le processus d’intégration n’est pas linéaire et que toutes les émotions sont légitimes. Je comprends mieux comment les nouvelles personnes arrivantes au Québec peuvent se sentir dans toutes ces émotions contradictoires.
Au fil du temps, j’ai trouvé ma routine. Quand je sortais, ma maison d’accueil me manquait, car c’était devenu un endroit réconfortant. Faire un stage à l’étranger est une aventure déconcertante. Bien que ce soit une expérience qui se définit de manière subjective, je dirais que c’est une découverte incontournable. Le simple fait d’avoir l’opportunité de s’adapter à un nouveau mode de vie, une nouvelle culture, une différente mentalité et à un concept du temps différent est déroutant. Cela aide à mettre en perspective notre routine, nos façons de penser et nos valeurs. C’est une expérience qui nous amène à nous connaître davantage. Merci aux Sénégalaises et aux Sénégalais de m’accueillir dans ce pays de la teranga, mot wolof qui veut dire hospitalité.


